Comme on l’a vu dans un article précédent, les perfluorés sont des polluants toxiques très persistants et fortement répandus (détectés dans l’Arctique même !), et qui constituent un enjeu majeur de santé publique aux Etats-Unis. D’ailleurs, Joe Biden a promis de lutter contre ces polluants lors des dernières élections présidentielles.
Ces produits chimiques synthétiques peuvent causer une myriade d’effets néfastes sur la santé, y compris sur le système immunitaire. Et comme ces perturbateurs endocriniens s’accumulent dans l’organisme, il faut un certain temps avant qu’ils fassent des dégâts.
Ceci est particulièrement préoccupant pour les personnes âgées, qui sont déjà très vulnérables au COVID-19. En cas d’infection par le coronavirus, un taux élevé de perfluorés dans le corps peut faire augmenter le risque de complications, mais aussi réduire l’efficacité du vaccin.
C’est ce que confirme d’ailleurs une nouvelle étude, pas encore publiée ni évaluée. Celle-ci révèle qu’une forte exposition aux perturbateurs endocriniens augmente le risque de développer une forme grave de COVID-19. De ce fait, plusieurs scientifiques recommandent de vacciner en priorité les personnes ayant un taux sanguin élevé de perturbateurs endocriniens. Leur système immunitaire étant affaibli, il faudrait aussi prévoir des doses supplémentaires pour stimuler chez eux une production d’anticorps suffisante.