La chirurgie de l’obésité n’a pas de but esthétique et son objectif principal est de prévenir et/ou de corriger les problèmes médicaux liés à l’obésité. Bien qu’une réduction significative et constante du poids soit l’objectif de la chirurgie de l’obésité, même des réductions de poids modestes peuvent entraîner une réduction ou une disparition des maladies associées à l’obésité.
Ce type d’interventions est aussi indiqué chez les adolescents qui sont en surpoids et souffrant de problèmes de santé.
Quand peut-on recourir à la chirurgie d’obésité ?
La chirurgie de l’obésité est indiquée dans des cas sélectionnés et seulement après l’échec des thérapies médicales et diététiques.
Il n’existe pas d’intervention idéale, et toutes les interventions proposées présentent des aspects positifs et négatifs.
Aucune opération n’est exempte de complications possibles. Toute intervention visant à traiter l’obésité peut donc entraîner des complications médicales et chirurgicales qui peuvent être graves, voire mortelles, pendant et après l’opération. Dans les mois et les années qui suivent, d’autres complications peuvent survenir, ce qui peut nécessiter une nouvelle opération.
Pour chaque opération, le patient doit se soumettre à des contrôles cliniques périodiques convenus avec l’unité pluridisciplinaire l’ayant pris en charge depuis le début du traitement bariatrique choisi. Elles sont essentielles non seulement pour obtenir de meilleurs résultats, mais aussi pour réduire les complications précoces, moyennes et tardives.
Comment nous sommes faits ?
Le système digestif
La chirurgie bariatrique modifie le fonctionnement du système digestif du patient, c’est-à-dire le chemin qu’emprunte les aliments depuis la bouche pour être digérés et assimilés par l’organisme.
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- Œsophage : c’est un canal d’environ 25 cm de long qui relie la bouche à l’estomac. Les parois de l’œsophage sont constituées de bandes musculaires lisses, qui se contractent et poussent le bol alimentaire vers l’estomac.
- L’estomac : Il s’agit d’un sac élastique contenant des enzymes et des acides qui attaquent les aliments pour décomposer leurs composants (protéines, graisses, glucides…) en substances plus simples et plus facilement absorbables. Les parois de cet organe sont recouvertes d’une couche de mucus qui les protège de l’action corrosive des acides digestifs. Le bolus est réduit à l’état liquide, appelé chyme, prêt à quitter l’estomac par le pylore.
- Intestin : le pylore transporte le chyme dans l’intestin. Il s’agit d’un organe en forme de tube d’environ 6 à 10 mètres de long, replié plusieurs fois sur lui-même. L’intestin est divisé en deux parties.
- L’intestin grêle : le chyme passe par le duodénum (un raccord en forme de C sortant de l’estomac) où il rencontre les sucs digestifs produits par le pancréas et le foie (la bile), puis atteint le jéjunum. C’est là que tous les nutriments de l’alimentation sont rapidement absorbés par les parois intestinales, libérés dans la circulation sanguine et mis à la disposition de l’organisme. Certains nutriments, cependant, sont absorbés dans le tractus suivant, l’iléon.
- Gros intestin : ce qui reste de la nourriture, à savoir la masse, entre dans le gros intestin. Ce tractus est plus court et a un plus grand diamètre (environ 7 cm) que l’intestin grêle. Ce qui n’est pas utile à l’organisme est envoyé sous forme de déchets vers la dernière partie de l’intestin, le côlon gauche et le rectum. C’est là que les derniers nutriments restants sont extraits, les résidus sont compactés dans les fèces, qui sont ensuite excrétées.