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En ces temps d’épidémie, la distanciation sociale est de mise, mais de nombreuses personnes rechignent à l’appliquer, mêmes lorsqu’elles sont malades.
Un collègue de bureau qui tousse ou éternue à répétition peut susciter l’anxiété. Même s’il parait injuste d’accabler un malade, on préférerait certainement qu’il reste à l’écart pour ne pas propager une éventuelle infection. Et ça, les fourmis l’ont bien assimilé !
En effet, des chercheurs de l’Université de Lausanne (Suisse) ont observé chez ces insectes un comportement spécifique, destiné à freiner la transmission de l’infection au sein de la colonie. Exposées à un champignon pathogène, les fourmis butineuses (celles en charge de récolter la nourriture) s’isolent sciemment des ouvrières à l’intérieur du nid.
Les fourmis modifient leur comportement pour réduire le risque épidémique
Contrairement à certains humains, les fourmis semblent comprendre l’importance de réduire les interactions sociales lorsqu’elles sont malades.
Avant d’arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié le comportement d’une colonie de fourmis de l’espèce Lasius niger (fourmi noire des jardins) à l’aide d’un système de suivi automatisé.
Les fourmis de cette colonie sont divisées en deux catégories. Il y a les nourrices, qui travaillent exclusivement à l’intérieur du nid pour s’occuper de la reine et de la couvée. Les autres sont les fourmis butineuses ou fourragères, qui s’aventurent souvent hors de la fourmilière pour collecter la nourriture.
Etant plus exposées aux éléments externes, ces dernières sont plus susceptibles de contracter des infections. De ce fait, elles entrent rarement en contact avec celles qui se trouvent à l’intérieur du nid.
