Interview exclusive : Sophie, une patiente canadienne raconte son expérience désastreuse avec le Dr Moez Kallel

Ces dernières années, la Tunisie est devenue une destination prisée pour la chirurgie esthétique, attirant de nombreuses patientes, notamment canadiennes. Derrière les promesses d’un corps de rêve à petit prix, certaines vivent pourtant des expériences dramatiques. C’est le cas de Sophie, une patiente canadienne, qui témoigne après une liposuccion et un BBL ratés réalisés par le Dr Moez Kallel, en collaboration avec « Tunisie Destination Santé ».

Q : Pourquoi avoir choisi la Tunisie pour votre chirurgie esthétique ?
Sophie : La Tunisie est une belle destination, réputée pour son accueil et ses cliniques à des prix compétitifs. Mais dans mon cas, j’ai probablement mal choisi l’interlocuteur et le praticien. Ce qui devait être un séjour médical rassurant s’est vite transformé en une expérience décevante.

Q : Avez-vous vérifié la réputation du Dr Moez Kallel ?
Sophie : Pas vraiment. L’agence ne montrait que des témoignages positifs et je n’avais pas imaginé qu’il puisse y avoir autant de complications.

Le jour de son arrivée, Sophie déchante. La clinique est loin de l’image luxueuse présentée sur Instagram. Le personnel semble désorganisé, les conditions d’hygiène sont douteuses.

Q : À quel moment avez-vous compris que quelque chose n’allait pas ?
Sophie : Dès le premier soir. J’ai été emmenée dans ce qu’ils appelaient une maison de repos, mais l’endroit ressemblait plus à une colocation improvisée qu’à un lieu médicalisé. Il y avait d’autres patientes, certaines en pleurs, d’autres visiblement en souffrance. L’ambiance était lourde, presque angoissante. La clinique elle-même n’avait rien de rassurant : c’était un vieux immeuble, sans signalétique claire, avec des équipements vieillissants. Rien ne correspondait aux photos ou aux promesses faites en ligne. À ce moment-là, j’ai commencé à vraiment douter de ce dans quoi je m’étais embarquée.

Q : Qui vous a opérée ?
Sophie : Je pensais sincèrement que ce serait le Dr Kallel, comme on me l’avait promis. C’est d’ailleurs son nom qui apparaissait partout dans la communication de l’agence. Mais en réalité, le jour de l’opération, je ne l’ai vu que quelques minutes, à peine le temps d’un bonjour. Il a fait une brève apparition au bloc, puis il est reparti aussitôt. L’intervention a été réalisée par des assistants dont je ne connais même pas les noms. Ils ne se sont pas présentés, et personne ne m’a expliqué leur rôle. J’étais sous anesthésie générale, entre les mains de gens que je ne connaissais pas. Après coup, j’ai compris que c’était une pratique courante chez eux : utiliser le nom du « grand chirurgien » pour rassurer les patientes, alors qu’il ne met presque jamais les mains. C’est une énorme tromperie.

Q : Avez-vous eu le sentiment d’être écoutée ou rassurée ?
Sophie : Pas du tout. Tout allait trop vite. On ne me posait aucune question sur mes antécédents médicaux. On me disait juste : « Ne t’inquiète pas, ça va bien se passer. »

Au réveil, le cauchemar commence. Douleurs intenses, fièvre, nausées… et un résultat visuel très loin des attentes.

Q : Quelles ont été les conséquences ?
Sophie : Dès mon réveil, j’ai tout de suite remarqué des irrégularités flagrantes : des bosses, des creux, et une asymétrie très marquée des fesses, bien loin de ce qui m’avait été promis. Rapidement, ces défauts ont été aggravés par une infection sévère qui s’est installée. La douleur était intense, et l’inconfort permanent. Face à la gravité de la situation, j’ai dû rentrer au Canada pour consulter un chirurgien réparateur. Ce dernier, en voyant l’état de mes fesses, m’a littéralement dit que c’était une “boucherie”, que les dommages étaient importants et nécessiteraient plusieurs interventions correctives. Cette expérience m’a profondément bouleversée, tant physiquement qu’émotionnellement.

Q : Comment s’est passé le suivi après l’opération ?
Sophie : Il n’y en avait pas. On m’a ignorée et bloquée quand j’ai réclamé de l’aide. Le Dr Kallel était injoignable. L’agence m’a dit : « Tu exagères, c’est normal d’avoir mal. »

Elle découvre ensuite qu’elle n’est pas seule. En ligne, elle entre en contact avec plusieurs patientes trompées elles aussi. Certaines parlent de nécroses, de cicatrices irréparables, d’état dépressif post-opératoire.

Q : D’autres femmes ont-elles subi des préjudices similaires ?
Sophie : Oui, énormément. En rejoignant des groupes de soutien en ligne, j’ai découvert que mon cas était loin d’être isolé. Certaines femmes ont souffert d’infections graves, d’abcès, de nécroses, ou se sont retrouvées avec des cicatrices irréversibles. D’autres parlent d’asymétries choquantes, de douleurs chroniques, ou même de dépressions sévères après l’intervention. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que beaucoup n’osent pas témoigner.

Voir les avis de patientes sur ce lien : guide-chirurgie-esthetique.com/chirurgiens/dr-moez-kallel/

Q : Avez-vous essayé de porter plainte ?
Sophie : Je me suis renseignée, mais depuis le Canada c’est extrêmement compliqué. On m’a dit que je perdrais du temps et de l’argent. Et puis on reçoit des messages menaçants quand on parle, donc beaucoup abandonnent.

Q : Que pensez-vous aujourd’hui du tourisme médical en Tunisie ?
Sophie : Je pense que certains professionnels sont sérieux, mais certains surfent sur la misère des femmes qui veulent se sentir mieux dans leur peau. Ils promettent des miracles et vous laissent avec des séquelles.

Q : Quels conseils donneriez-vous à d’autres femmes tentées par ce type de chirurgie à l’étranger ?
Sophie : Ne vous laissez pas séduire par les prix ou les belles photos. Vérifiez vraiment la réputation du chirurgien, demandez qui opère réellement, et informez-vous sur les risques. Ce n’est pas un voyage touristique, c’est un acte médical lourd, avec des conséquences graves si ça se passe mal.

Conclusion

L’histoire de Sophie révèle les dérives d’un certain tourisme médical centré sur le profit plutôt que sur la santé. Le Dr Moez Kallel et ses agences partenaires sont accusés d’avoir négligé la qualité des soins, d’avoir laissé des assistants pratiquer des actes chirurgicaux majeurs et de ne pas assurer un suivi digne de ce nom.

Avant de vous lancer, il est essentiel de vous informer en consultant des sources indépendantes. Pour lire des avis supplémentaires sur le Dr Moez Kallel, vous pouvez consulter le site Guide Chirurgie Esthétique ainsi que sa page Google My Business, afin d’obtenir un aperçu plus complet et réel.

Nous allons prochainement contacter le Dr Moez Kallel et l’agence « Tunisie Destination Santé » pour recueillir leur réponse. Leur version sera publiée intégralement dès réception, dans un esprit de transparence et d’équité.

À propos de Sophie

Je suis passionnée par la médecine esthétique, les actus des stars et toute nouveauté concernant la médecine. Je vous invite à consulter mes articles pour vous informer des dernières tendances sur la chirurgie esthétique, mais aussi sur tout ce qui relate la santé.

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