Une crise de larmes en pleine séance de sport, ou un sentiment de tristesse envahissante qui surgit de nulle part, puis disparait d’un coup, cela vous est-il déjà arrivé ? Si c’est le cas, rassurez-vous ! Vous n’êtes pas seul, en particulier dans les circonstances actuelles… Nous sommes, en effet, nombreux à faire du sport pour lutter contre le stress et l’anxiété liés à la pandémie de COVID-19. Mais pourquoi au juste devient-on plus émotionnel après une activité physique intense ?
Le cerveau libère certains types d’hormones en fonction de l’intensité de votre entraînement
Les entraînements de faible intensité activent l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS.) Ceci déclenche la production de cortisol, ce qui contribue à stimuler la mémoire, l’attention et la concentration. L’activité physique intense, quant à elle, active les réseaux affectifs et émotionnels du cerveau.
Dès lors, vous pouvez adapter votre programme de remise en forme en fonction de vos besoins précis.
Par exemple, des sessions d’entraînement légères à modérées comme le yoga et le vélo d’appartement peuvent vous préparer aux réunions professionnelles. En revanche, le HIIT peut vous rendre plus disponible sur le plan émotionnel et vous aider à renforcer vos relations personnelles.
Notons que ces effets positifs sont plus perceptibles chez les personnes qui font régulièrement du sport, car leur cœur pompe le sang plus efficacement et fait ainsi circuler les hormones plus rapidement.
Toutefois, si l’activité physique est souvent citée comme l’antidépresseur de la nature, elle peut chez certains entraîner une crise de larmes.
Pourquoi nous arrive-t-il de pleurer après un effort intense ?
Il n’existe pas beaucoup d’études scientifiques qui s’intéressent à la relation entre l’activité physique et les pleurs. Néanmoins, les chercheurs ont remarqué que l’activité sportive pouvait stimuler l’activité des neurotransmetteurs dans le cerveau, entraînant une augmentation de l’intensité émotionnelle.
En effet, le flux de certains neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, norépinéphrine…) augmente pendant l’effort. Dès lors, nous devenons plus conscients des émotions positives telles que l’enthousiasme, la joie et l’euphorie, mais également des émotions négatives (tristesse, frustration) et de la tension refoulée.
En outre, l’entraînement de haute intensité peut également déclencher un déchaînement émotionnel soudain. Lorsque nous sommes épuisés, notre cerveau émotionnel est moins inhibé, et il devient plus facile d’éclater en sanglots.
Qui est le plus susceptible de pleurer pendant une activité de haute intensité ?
Comme l’expression des émotions varie d’un individu à l’autre, chaque personne va réagir différemment au déchaînement émotionnel engendré par l’effort. Néanmoins, ceux qui expriment leurs émotions plus librement seront plus susceptibles de pleurer pendant l’activité intense.
En outre, certains types d’entraînement semblent plus susceptibles de vous faire pleurer. C’est notamment le cas des exercices qui augmentent la conscience, comme le yoga ou les arts martiaux. Si vous faites une crise de larmes à la fin de votre session sportive, n’ayez pas honte, et ne soyez pas effrayé. Essayez plutôt d’accepter les émotions telles qu’elles sont, et de comprendre leur origine.