Au-delà de son impact émotionnel négatif, la solitude serait également dangereuse pour la santé. En effet, les personnes qui se sentent seules peuvent être plus susceptibles de développer un diabète de type 2.
C’est en tout cas ce qu’affirme une nouvelle étude, menée par des chercheurs du Kings College de Londres, et publiée dans la revue médicale Diabetologia.
L’effet de la solitude sur le développement du diabète de type 2
Pendant plusieurs années, les chercheurs ont analysé les données médicales de plus de 4 000 personnes, âgées de 65 ans en moyenne. Au début de l’étude, aucun des participants n’était diabétique, et tous avaient un taux de glycémie sain. Au cours d’une période de 12 ans, 264 personnes parmi les sujets observés ont développé un diabète de type 2.
Les chercheurs ont découvert que le niveau de solitude ressenti, avant et pendant l’étude, prédisposait fortement au diabète. L’étude établit également une nette distinction entre la solitude et l’isolement social. Contrairement à la solitude, l’isolement ou le fait de vivre seul ne favorise pas le diabète de type 2. La solitude est définie par une mauvaise qualité, voire une absence totale d’interactions sociales.
La solitude est associée à plusieurs risques pour la santé
Il est connu que la solitude provoque un niveau élevé de stress qui provoque une fluctuation pondérale. En plus de la modification de l’alimentation, du poids, mais aussi sur l’humeur et l’état de santé psychique de la personne.
Des recherches antérieures ont montré que la solitude peut être une plus grande menace pour la santé que l’obésité. Une étude a même suggéré que les personnes qui se sentent seules sont plus exposées aux maladies coronariennes, et qu’elles ont un risque de mortalité plus élevé.
Par ailleurs, ce problème n’est plus « typique » des personnes âgées. Aujourd’hui, la solitude est au moins aussi fréquente chez les jeunes générations, les réseaux sociaux et autres formes de communication virtuelle remplaçant de plus en plus les véritables interactions sociales.