L’année 1930 marque un tournant majeur dans les considérations sur l’allaitement maternel. Des raisons hygiéniques, notamment la pasteurisation et des raisons professionnelles avec le développement du travail des femmes, sont alors invoquées pour justifier son délaissement. L’avènement du lait de synthèse au cours des années 1970 a accéléré le phénomène de délaissement de l’allaitement maternel. Alors qu’avant le début du XXème siècle, il constituait la seule alimentation du nourrisson.
Les vendeurs du lait en poudre clamaient des slogans comme : « Pour avoir de beaux enfants donnez leur du lait Guigoz » ou encore « Guigoz guide la croissance », « saint et fort » … Ces publicités ont encouragé les femmes à délaisser l’allaitement au sein et l’ont remplacé par l’allaitement au biberon n oubliant les vertus et les bienfaits du lait maternel.
Vertus indispensables du lait maternel
En plus d’apporter des éléments nutritifs nécessaire à la croissance du nourrisson, le lait maternel possède des vertus indispensables au bienêtre et à la santé aussi bien de la maman que du bébé.
Le lait maternel permet en effet de lutter contre les infections par leur prévention. En raison de l’immaturité du système immunitaire du nourrisson, le lait maternel, grâce à ses cellules et protéines, permet d’apporter les défenses immunitaires au bébé. Il lui permet d’être à l’abri des infections, des bactéries, des virus, des champignons en attendant qu’il soit capable de développer ses propres anticorps.
Le lait maternel a en effet une activité bactéricide. Cela se manifeste par la production de :
- la lactoferrine. Elle possède une activité bactériostatique qui agit sur l’enrayement des bactéries.
- la lacto- peroxygénase. Elle possède une action bactériostatique indirecte qui grâce à son activité enzymatique, produit l’H2O2, un puissant bactéricide.
- du lysosyme qui réalise une lyse de la muréine.